dimanche 4 juin 2017

Il a neigé sur la petite Île d' IndreKvarøya




Peut-être nous fallait-il cela pour y croire vraiment !


Alors que notre route continue tranquillement vers le Nord, et que le temps fraîchit, nous avons choisi, un peu au hasard des cartes, un (tout) petit port dans une (toute) petite île pour nous abriter pendant deux jours du sale temps annoncé. Le guide nautique indique que les bateaux visiteurs peuvent s'amarrer en bout de ponton, avec eau, électricité et commerce ....



Effectivement, il y a 1 ponton, avec quelques barcasses et vedettes de pêche. Trois maisons entourent le port, tout semble désert... envolé les espoirs de douches chaudes, sorties, musées et autres activités qui pourraient nous occuper un jour de pluie....
C'est donc un peu sceptiques, pour ne pas dire déçus, que nous nous résolvons à faire escale ici.



Et puis, comme souvent, la magie du voyage opère :

En bout de ponton, se trouve une petite affiche indiquant que pour tout renseignement, il faut s'adresser à la supérette du coin à 200m.

Armés du plus beau sourire de nos chers bambins, nous voici donc parti à l'exploration des lieux.

 

Le vestiaire des pécheurs

 La vendeuse de la supérette nous accueille avec un accent anglais parfait (ils nous font râler ces norvégiens à tous parler mieux anglais que les écossais!!!) et quand nous lui demandons si il y a, éventuellement, un endroit où l'on peut prendre des douches, elle nous demande de patienter 15 min, passe un coup de fil et finit par nous accompagner dans les vestiaires de le société de pêche, où elle nous propose avec un grand sourire charmant les douches chaudes à volonté avec serviette propre et machine à café à disposition ! Énorme !!!



On commence à bien l'aimer ce petit port.... D''autant plus que les pécheurs en question, nous vendrons le lendemain 3 kg de dos de cabillaud  pour 100 kouronnes c'est-à-dire moins de 10 euros.







Et puis, dans la poursuite de notre balade, la deuxième personne que nous croisons (après la vendeuse), nous lance un grand " Bonjour ! Cela fait longtemps que je n'ai pas parlé français! ".





Kristine et son mari Eørian sont installés sur l'Ile depuis 9 ans. Ils ont voyagé en voilier avec leur enfants petits, ils tiennent maintenant le Pølarsalt, petite exploitation de sel de l'île.









Nous voici donc en train de découvrir leur travail pour la fabrication de ce sel haut de gamme,et d'apprendre de leur bouche, autour d'un café, la vie étonnante des autochtones.









Il y a 70 habitants sur IndreKvarøy et une petite école avec 8 enfants jusqu'à11 ans, les autres doivent prendre le ferry tous les jours pour rejoindre leur collège sur le Mainland, quand ce ne sont pas leurs parents qui, d'un coup de vedette rapide, traversent le fjord pour aller les récupérer à l’arrêt de bus.





 Ce jour-là, Kristine m'a proposé de faire parti du voyage et me voici donc parti avec elle pour aller chercher sa fille.











Au retour, Kristine nous indique gentiment que sur une plage de l'autre cote de l'ile nous pouvons ramasser des grosses coques délicieuses. Nous voilà donc partis, le seau à la main, à la découverte de l'île et à la chasse aux coques.





En guise de coque, nous n’avons trouvé que des bigorneaux mais par contre, la balade fut belle, magique même car c'est sous les flocons de neige que nous avons rejoint le bateau... nous avions bien perçu qu'il faisait froid, nous savions que la neige était annoncée un peu plus haut et que les sommets ce matin étaient encore plus blancs qu'hier mais nous n'espérions pas avoir la chance  de voir les flocons tomber, donnant au décor environnant, si tant est qu'il en ait besoin, encore plus de poésie....