mardi 16 mai 2017

Mise en bouche Ecossaise


Nous pensions connaître un peu l’Écosse, pour y avoir navigué 15 jours, il y a 8 ans, alors que Jules, nourrisson, vivait ses premières navigations outre-manche. A l'époque, nous y avions aperçu, entre deux averses et nappes de brouillard, les promesses de beaux paysages mais la mauvaise météo et le manque de temps nous avaient alors beaucoup contraints.

départ de Bangor - Belfast

Ce coup ci, l’Écosse n'est pas la priorité de notre programme, et nous n'avions même pas de guide ou table des marées de la région en arrivant. Pourtant, lors de notre escale à Belfast, au vu de la météo, force a été de constater qu'il serait impossible de rejoindre la Norvège avant au moins 10 jours et l'occasion était donc trop belle de faire un crochet vers les Loch écossais et de se perdre dans les Hébrides-intérieures.




on a pas fait exprès, c'est l'ancre qu'il l'a remontée, autant l'étudier.

Inutile de vous dire que nous n'avons pas été déçus du détour : c'est splendide.

Chaque perspective, chaque éclairage, chaque île, nous offre un paysage différent, passant des falaises rocailleuses, aux forêts denses où le printemps fait éclater ses palettes de couleur.

En quelques jours, nous avons fait un sympathique condensé de sensations :
Mouillages déserts, navigation à fond dans les Loch étroit avec le courant portant qui pousse le bateau à plus de 10 nœud et donne des émotions à Christophe, escale dans des villages authentiques; l'été un jour l'hiver le lendemain, parfois tout cela dans la même journée...


Loch Tabert

Et surtout, nous y avons fait un des plus beaux mouillages de notre petite carrière de voyageurs, qui restera assurément dans nos tablettes. Grâce aux précieux conseils d'un ami fin connaisseur de la région (merci Hubert!), au fond d'un Loch, au milieu des cailloux. Les photos parlent d'elles mêmes. Nous avons eu droit au rayon de soleil et au calme plat pour notre arrivée, et au troupeau de biches venant paître sous nos yeux dans la plaine lors de notre balade à terre.



 
Et puis la météo reprend ses droits : un coup de vent (Gale F9 pour les connaisseurs...) étant annoncés ces jour-ci, nous avons préféré nous mettre à l'abri dans une marina protégée plutôt que de passer notre nuit au mouillage à craindre de déraper. Nous voilà donc depuis hier et pour deux jours dans le petit port de Mallaig, bien protégés et entourés de bateau de voyage faisant de même : plutôt sympa, ça parle anglais sur les pontons, Jules et Clarisse s'y mettent doucement, fiers d'adresser un "Hello" convaincu à toutes les personnes qu'ils croisent!!!

Staffa Island
Des lors, le quotidien du voyage en bateau s'organise avec une journée ordinaire pour nous, comme on les aime: école le matin, un saut au village pour acheter du bacon, un café partagé avec des bretons voisins de pontons super sympas avec qui on refait le monde, un peu de logistique ensuite (la laverie pour Barbara, du bricolage pour Christophe), Clarisse invite une petite canadienne à bord pour jouer aux poupées. Une fin d'après midi qui traîne, sans contrainte d'horaire et nous voici le soir, une fois les enfants couchés, à trier les photos des jours précédents.

le lendemain, le vent souffle encore avec rage, mais va se calmer dans l’après midi, nous en profitons pour monter dans les collines via les sentiers, prendre de la hauteur pour admirer le havre de paix du port comparé aux moutons qui blanchissent encore la surface de l'eau à l’extérieur.
nous remettons à nouveau le nez dans nos fichiers météo pour confirmer la suite du programme. verdict: nous allons devoir dire au revoir à l'écosse et aux Hébrides, zapper Portree et Stornoway que nous souhaitions visiter, pour profiter de la fin du coup de vent et du calme qui va suivre pour rejoindre d'une traite les Shetlands.

départ donc aux aurores demain matin, deux Sounds à négocier avec le flot et nous serons sur "l'autoroute"  vers le nord.


 













Tobermory

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