Après le blanc fascinant des glaciers, nous plongeons dans le noir...
Le noir ? Celui du charbon !
Deuxième richesse du Spitzberg après les fourrures des trappeurs, le charbon est extrait depuis plus d'un siècle par les norvégiens et les russes. Ainsi, la seule petite ville de l'archipel, Longyearbyen, est une ancienne cité minière de 2000 habitants, c'est la "capitale" du Svalbard, la ville la plus septentrionale du monde à 78° de latitude Nord. Si elle a conservé l'héritage des mines, dont certaines sont encore en activité, c'est plus le tourisme qui s'y développe aujourd'hui.
Longyearbyen était une escale incontournable pour nous. Outre le symbole qu'elle représente, c'est là que se trouvent les bureaux du Gouverneur du Svalbard, qui délivre les autorisations pour naviguer dans les zones protégées. C'est aussi là que se trouvent les loueurs de fusils et pistolet de détresse dont nous avons impérativement besoin pour poursuivre notre périple, en terre polaire, car on est peu de chose face au "super prédateur" qu'est l'Ours.
Nous avons donc retrouvé pour quelques jours la civilisation, ressorti les trottinettes, refait le plein de frais (des patates, des carottes, du chou, des pommes, et oh miracle des tomates norvégiennes pas trop cher, du beurre, 4 douzaines d'œufs, un peu de lard) et... vécu notre baptême de tir.
Gentiment accompagnés par Eef et Jean, un couple de marins hollandais qui nous a pris sous son aile pour cet exercice particulièrement difficile pour nous, nous sommes allés nous entraîner à tirer au fusil dans un lieu prévu à cet effet au creux de la montagne.
Il faut dire que le hasard ne nous a pas aidé à digérer le fait d'être en possession d'une arme : figurez vous que c'est un fusil datant de la deuxième guerre mondiale et estampillé de l'aigle nazi qui nous a été remis par le loueur, nous certifiant de sa qualité de fabrication ainsi que de son efficacité ! Gloups.....
À partir de là, nous ne pouvons plus quitter le bateau sans notre fusil à l' épaule, espérant bien sûr, ne jamais en avoir besoin.
L'ambiance à Longyearbyen est étonnante: à certain moment de la journée, cela ressemble à n'importe quel spot touristique avec son flot de visiteurs, ses boutiques souvenirs et ses guets-houses. Et puis à des heures plus creuses, la ville devient quasi-déserte, traversée seulement pas quelques locaux, à l'air décontracté. Ceci dit, on ne peut pas vraiment dire que les habitants de Longyearbyen sont des "locaux": tous viennent de Norvège et passent quelques années ici pour le business, qu'ils soient mineurs, guides touristiques, commerçants ou scientifiques, c'est une petite communauté en perpétuelle mouvement. Le tout dans un cadre lui aussi sacrément étonnant, avec les stigmates de l'extraction minière du siècle dernier, comme les anciens wagons de charbon qui traversaient la ville autrefois, ou les trous noirs creusés dans la montagne indiquant l'entrée d'une ancienne mine.
Les plus de Longyearbyen:
- les rencontres et cafés partagés avec les autres voiliers au ponton, en particulier Jean-Baptiste et Julia sur Algol et les "Tooluka" (les hollandais). La plupart sont des voiliers qui font du charter et finalement, nous avons vu assez peu de bateaux privés voyageant comme nous...et aucune famille pour le moment.
- la rampe de skate en ville adoptée par Jules et Clarisse des après midi entiers
- la machine à laver de la capitainerie, pas trop loin du ponton et pas trop cher, nous permettant de rattraper les kilos de linge entassés depuis Klokkergarden ( Tromsø n'ayant pas de lavomatic dans toute la ville!!.)
Les moins:
- une bêtise d’inattention qui nous a conduit à faire déborder le réservoir du poêle, mettant ainsi deux litres de gasoil dans les placards évidemment pleins de linge... et une sale odeur dans tout le bateau pour plusieurs jours et beaucoup de boulot de nettoyage.
- le flot des bateaux de croisière de toute taille et de tout modèle, des plus anciens aux plus récents, envahissant le port jour et nuit pour embarquer et débarquer les clients mais aussi, faire leur plein d'eau, de gasoil, de nourriture.
- un mouillage râté, juste devant Longyearbyen, au cours duquel on a failli s'échouer et ou, du coup, on n'a très mal dormi juste pour éviter de payer une nuit de plus au ponton ( cher, très cher...).
Deuxième richesse du Spitzberg après les fourrures des trappeurs, le charbon est extrait depuis plus d'un siècle par les norvégiens et les russes. Ainsi, la seule petite ville de l'archipel, Longyearbyen, est une ancienne cité minière de 2000 habitants, c'est la "capitale" du Svalbard, la ville la plus septentrionale du monde à 78° de latitude Nord. Si elle a conservé l'héritage des mines, dont certaines sont encore en activité, c'est plus le tourisme qui s'y développe aujourd'hui.
L'aiguillage des téléphériques de bennes à charbons |
Les premières mines datant du début du XX siècle |
Longyearbyen était une escale incontournable pour nous. Outre le symbole qu'elle représente, c'est là que se trouvent les bureaux du Gouverneur du Svalbard, qui délivre les autorisations pour naviguer dans les zones protégées. C'est aussi là que se trouvent les loueurs de fusils et pistolet de détresse dont nous avons impérativement besoin pour poursuivre notre périple, en terre polaire, car on est peu de chose face au "super prédateur" qu'est l'Ours.
Nous avons donc retrouvé pour quelques jours la civilisation, ressorti les trottinettes, refait le plein de frais (des patates, des carottes, du chou, des pommes, et oh miracle des tomates norvégiennes pas trop cher, du beurre, 4 douzaines d'œufs, un peu de lard) et... vécu notre baptême de tir.
Gentiment accompagnés par Eef et Jean, un couple de marins hollandais qui nous a pris sous son aile pour cet exercice particulièrement difficile pour nous, nous sommes allés nous entraîner à tirer au fusil dans un lieu prévu à cet effet au creux de la montagne.
Il faut dire que le hasard ne nous a pas aidé à digérer le fait d'être en possession d'une arme : figurez vous que c'est un fusil datant de la deuxième guerre mondiale et estampillé de l'aigle nazi qui nous a été remis par le loueur, nous certifiant de sa qualité de fabrication ainsi que de son efficacité ! Gloups.....
À partir de là, nous ne pouvons plus quitter le bateau sans notre fusil à l' épaule, espérant bien sûr, ne jamais en avoir besoin.
L'ambiance à Longyearbyen est étonnante: à certain moment de la journée, cela ressemble à n'importe quel spot touristique avec son flot de visiteurs, ses boutiques souvenirs et ses guets-houses. Et puis à des heures plus creuses, la ville devient quasi-déserte, traversée seulement pas quelques locaux, à l'air décontracté. Ceci dit, on ne peut pas vraiment dire que les habitants de Longyearbyen sont des "locaux": tous viennent de Norvège et passent quelques années ici pour le business, qu'ils soient mineurs, guides touristiques, commerçants ou scientifiques, c'est une petite communauté en perpétuelle mouvement. Le tout dans un cadre lui aussi sacrément étonnant, avec les stigmates de l'extraction minière du siècle dernier, comme les anciens wagons de charbon qui traversaient la ville autrefois, ou les trous noirs creusés dans la montagne indiquant l'entrée d'une ancienne mine.
Les plus de Longyearbyen:
- les rencontres et cafés partagés avec les autres voiliers au ponton, en particulier Jean-Baptiste et Julia sur Algol et les "Tooluka" (les hollandais). La plupart sont des voiliers qui font du charter et finalement, nous avons vu assez peu de bateaux privés voyageant comme nous...et aucune famille pour le moment.
- la rampe de skate en ville adoptée par Jules et Clarisse des après midi entiers
- la machine à laver de la capitainerie, pas trop loin du ponton et pas trop cher, nous permettant de rattraper les kilos de linge entassés depuis Klokkergarden ( Tromsø n'ayant pas de lavomatic dans toute la ville!!.)
Les moins:
- une bêtise d’inattention qui nous a conduit à faire déborder le réservoir du poêle, mettant ainsi deux litres de gasoil dans les placards évidemment pleins de linge... et une sale odeur dans tout le bateau pour plusieurs jours et beaucoup de boulot de nettoyage.
- le flot des bateaux de croisière de toute taille et de tout modèle, des plus anciens aux plus récents, envahissant le port jour et nuit pour embarquer et débarquer les clients mais aussi, faire leur plein d'eau, de gasoil, de nourriture.
- un mouillage râté, juste devant Longyearbyen, au cours duquel on a failli s'échouer et ou, du coup, on n'a très mal dormi juste pour éviter de payer une nuit de plus au ponton ( cher, très cher...).