
Nous vous avions laissé à la petite
station scientifique de Ny-Alesund il y a quinze jours... Depuis,
Mowgli a poursuivi sa découverte de la côte Ouest et Nord-Ouest du
Spitzberg, enchaînant les mouillages devant les petites îles,
l'exploration des glaciers, la remontée des Fjords.
Sur la route du Nord, notre première
halte le temps du dîner, a été dans une minuscule crique formant

Nous avons passé 2 jours au mouillage
devant Smeerenburg sur l'île d'Amsterdamoya. Je passe sur la
rencontre avec les Ours et sur la rencontre avec les Archéologues,
(aucun rapport entre les deux !!) nous allons en faire des articles
spécifiques. Nous avons bénéficié d'un temps magnifique, les
enfants ont pu faire leur premier château de sable de l'été, en
combinaison polaire et bottes fourrées, avec deux guetteurs à
l'affût rien que pour eux pour s'assurer qu'un morse ou un Ours ne
sortirait pas de l'eau par surprise.
Puis nous avons repris notre route pour
entamer un virage vers l'Est. A vos cartes, bis repetita ! Objectif
: l’île de Moffen au delà du très symbolique 80 ° de latitude
Nord. Après, il n'y a plus rien, si ce n'est la banquise à quelques
miles nautiques de là et le Pôle Nord Géographique à moins de
1000 km. IN-CRO-YA-BLE :
incroyable de pouvoir venir là, au bout du
monde avec notre maison-bateau. L’île de Moffen n'a pas beaucoup
d'autres intérêts que celui là, c'est une lagune de sable
entourant un petit lagon, abritant une colonie de morses et une
réserve naturelle pour les oiseaux migrateurs. Le temps calme nous a
permis d'y mouiller pour la nuit, et n'ayant pas le droit de mettre
le pied à terre pour ne pas déranger les animaux, c'est du haut du
mât que nous avons pris les quelques clichés immortalisant ce
moment.


Dans le genre improvisation réussie,
nous nous sommes bien marrés aussi à accrocher Mowgli à l'ancre
sur un beau growler (Gros Glaçon)
Et puis est venu le moment si redouté
de mettre le clignotant et de faire demi-tour.... A moins de faire le
tour de la terre, ce qui n'est pas (encore) au programme pour nous,
ce moment arrive toujours un jour ou l'autre dans un grand voyage,
avec un nœud dans l'estomac. Nous nous souvenons très précisément
de cet instant-là au Brésil, il y a quasiment 5 ans pile, quand
soudain nous sommes envahis d'une grande mélancolie.
A nouveau aujourd'hui, au fond du
Woodfjorden, il faut faire demi-tour et entamer le chemin du retour.